Quelques anecdotes autour de l'écriture de ce roman, ça vous dit ? (attention, ces extraits contiennent des spoilers)
Si vous êtes arrivés jusque là, j'en conclue que vous avez terminé la lecture de mon septième livre, "Nom de code : CERBERE" et que vous avez eu la curiosité de scanner le QR Code qui vous a amené jusqu'ici. J'espère sincèrement qu'il vous a plu (le livre hein, pas le QR Code...).
Voici quelques détails sur le mythe original, le vrai du faux, ainsi que mes sources d'inspirations autour de certains moments clés de ce livre.. Une fois terminé, n'hésitez pas à aller jeter un coup d’œil à mes autres livres, qui peut-être vous plairont...
Le mythe d'Hercule, version futuriste et post-apo
J'ai toujours été passionné par la mythologie, toute sorte de mythologie mais en particulier la Grecque. Je ne me souviens plus exactement d'où est partie cette idée d'une réécriture du Mythe d'Hercule dans le futur, dans ce genre de futur plus précisément. Je me suis surtout dit que ce serait un sacré challenge, encore plus lorsque j'ai commencé à creuser chacune des épreuves, tout en me demandant comment j'allais pouvoir les "transposer". Comme vous l'aurez sûrement constaté, il y en a qui m'ont plus inspirées que d'autres... L'autre challenge, était de créer une histoire en parallèle : quand on ouvre un live qui se veut la réécriture des 12 travaux, on se doute que le héros va survivre pendant ces 12 travaux. Garder un rythme pour continuer à motiver le lecteur sa lecture, c'était aussi un challenge. En distordant légèrement l'histoire originale, je pense y être parvenu.
Il m'aura fallu un peu plus d'un an et demi pour écrire ce pavé. Oui, il est bien plus gros que je l'avais initialement imaginé... Le comble ? Alors que j'étais dans l'écriture de la 1ère ou 2e mouture, je me disais "zut, il va être trop petit, je vais devoir meubler", alors qu'à la fin j'étais en mode "bon, ce chapitre là il doit sauter, sinon ça va être un dictionnaire...". Je l'ai rédigé en 2 fois, à chaque fois validant le début via une beta lecture. 6 épreuves à la fois. Contrairement à un bouquin "normal", j'ai parfois dû bloquer un certain temps sur le fait de trouver la bonne transposition du mythe original. Si pour certains c'était une évidence, j'ai entre autre pas mal bloqué sur : Augias (j'avais pensé mettre des "reptiliens" sur ce mythe), sur les oiseaux, sur les colonnes (au moment de Géryon), et enfin sur la scène finale. J'ai d'ailleurs dû raboter de 3 chapitres la dernière version, estimant que la fin du mythe original était trop... glauque comme vous pourrez le constater par vous même.
Après cette longue introduction, c'est parti pour un comparatif de l'histoire véritable d'Hercule versus mon roman. Bonne lecture !
Un père d'origine divine
Dans l'histoire originale, Zeus envisageait de se faire sa descendance dans la lignée d'un héros : Persée. Mais comment féconder Alcmède, la petite fille de ce grand général ?
Pour consommer son mariage, Amphytrion le mari d'Alcmède devait venger la mort des frères de sa femme, tués par des habitants de l'île de Taphos. Durant le combat, il tua accidentellement son beau-père, Electryon. Le frère du défunt, Sthénélos bannit alors Amphitryon pour meutre et s'empara du trône de Mycènes.
Amphytrion fuya alors à Thèbes, ou Créon le purifia. Grâce à un coup de pouce de Zeus, il obtient l'aide de Créon et vengea les frères d'Alcmène. Il revint alors voir sa belle, prêt à s'unir à elle. C'est ce moment que choisit Zeus pour s'unir avec la future mère d'Hercule (qui s'appelle Alcide à sa naissance). Il prit alors l'apparence d'Amphytrion et lui fit croire qu'il était de retour de son voyage, en lui présentant un présent attestant qu'il avait bien vengé ses frères. C'est cette nuit-là qu'Alcide fut conçu. Lorsque le véritable Amphytrion revint chez lui, il trouva sa femme perplexe, persuadée d'avoir déjà vécu une première fois cette union. Le mari se rendit alors chez l'oracle qui lui annonça que sa femme était enceinte de lui, mais aussi de Zeus. Se sentant trahi, Amphytrion condamna sa femme lorsque Zeus vint tout lui expliquer, et lui fit promettre d'élever les 2 enfants qu'Alcmède portait (Alcide et Iphiclès) comme si c'était ses deux fils, lui rappelant l'honneur qu'il lui était donné d'élever un enfant du dieu des dieux.
Si j'ai bien repris le côté "régicide" par rapport à Electryon, contrairement à mon roman, dans le mythe original Amphytrion est au courant du caractère divin d'Alcide.
Extrait de "Nom de code : CERBERE" de Pierre-Etienne Bram
"— Merci, Créon, pour ton aide, répondit Amphytrion.
— Je le fais avant tout pour Alcmède. Il est trop tard pour revenir sur ce coup d’État qui t’a valu ta place et le beau merdier dans lequel tu nous as mis. Je suppose que vu la situation actuelle, on ne saura probablement jamais comment notre bon Electryon est mort.
— Contrairement aux rumeurs, je peux te jurer que ce n'est pas moi. C'est une longue histoire, et...
— N'en parlons plus. Mais je t'en conjure, tiens-toi à carreau. Un régicide, ça peut vite semer le trouble, surtout dans un huis clos comme celui-ci où tout va rapidement devenir électrique. Mon rôle est de faire en sorte d'éviter ça, et je joue ma peau à te protéger de la sorte.
"
Une enfance mouvementée...
Héra comprit rapidement le plan de Zeus, et pour le faire échouer, elle provoqua l'accouchement du cousin d'Alcide, Eurysthée (fils de Sthénélos) avec deux mois d'avance. Etant le premier né, c'était à lui que revenait le trône. Alcide et son jumeau nacquirent 2 mois plus tard. Mais Héra n'allait pas s'arrêter là face à un énième adultère de son mari.
De son côté Zeus devait faire face à un nouveau problème : pour rendre Alcide immortel, il fallait lui faire téter le sein de sa femme Héra (qui n'en avait aucune envie, mettez vous à sa place...). Dans le mythe originel, pendant la nuit, Hermès apporta Alcide dans l'olympe, et le posa sur le sein de la déesse, endormie. Le bébé têta alors si goulûment qu'il réveilla Héra, qui le repoussa, excédée, laissant s'échapper une giclée de lait que l'on peut encore voir dans le ciel nocturne : il s'agit de la voix lactée.
Pour se venger, elle tenta quelques mois plus tard de le tuer en mettant deux serpents dans le berceau des 2 bébés : Alcide les étouffera, sauvant son frère et lui même d'une mort précoce.
Extrait de "Nom de code : CERBERE" de Pierre-Etienne Bram
"— C'est toi qui les as découpés ?
— Arrachés, ils ont été arrachés à mains nues. Et non. Ce n'est pas moi.
Créon parut étonné.
— Je n'imagine pas ma nièce Alcmène faire ça.
— Elle qui est incapable de couper un poisson entier... Je te le confirme, ce n'est pas elle.
Le gouverneur s'arrêta un instant, semblant comprendre ce que son interlocuteur tentait de lui dire.
— Attends... ça signifie que c'est l'un des deux jumeaux qui a fait ça ? Voyons, ça n'a pas de sens, ils ont à peine 2 ans !
Amphitryon émit un grand soupir, avant de reprendre :
— C'est pourtant le cas. L'auteur de ce massacre n'est autre que le même qui, un an plus tôt, avait bu ce fameux biberon semblant tombé du ciel. Le plus costaud des deux, soit dit en passant. Étrange coïncidence, non ?
"
Une violence parfois incontrôlable.
Héra laissa Alcide tranquille le temps de son enfance. Le centaure Chiron s'occupa de l'instruire, Castor lui apprit à manier les armes et Amphitryon la conduite des chars. Linos eut quand à lui en charge d'apprendre les lettres et la musique à Alcide, Iphiclès et également Orphée. Mais contrairement à son jumeau, Alcide était indiscpliné et turbulent. Un jour, frappé par Linos mécontent de son travail, Alcide alors âgé d'une douzaine d'années le tua à coups de tabouret (ou à coups de Lyre en fonction des versions). Accusé de meurtre, il fut acquitté en évoquant la légitime défense. Mais Amphytrion l'éloigne de la cour : il finit de grandir à la campagne, où une fois adulte il mesurait 4 coudées et 1 pied (j'adore ce genre de détails quand on sait qu'il s'agit d'un mythe hein...) soit approximativement 2m13 (on est sur du beau bébé hein...).
Extrait de "Nom de code : CERBERE" de Pierre-Etienne Bram
"— Tu... ne... me... frapperas... plus... jamais... Tu m'entends ?
Iphiclès ouvrit alors la porte en criant :
— Arrête, mais arrête ! Tu es fou !
— Il a voulu me taper une fois de trop, sans parler du mal qu'il a dit au sujet de papa et de maman.
— Je sais bien, j'ai tout vu !
Son frère s'agenouilla et retourna le visage du professeur, totalement défiguré par les coups qu'il avait reçus. Il fit un pas en arrière tout en portant sa main à la bouche, effrayé par cette vision d'horreur.
— Mais, tu vois bien que tu l'as tué !
— C'est bien fait pour lui, répondit Alcide en essuyant le sang qu'il avait sur lui."
Lorsqu'Alcide devient Hercule/Heracles
Contrairement aux autres héros de la mythologie Grecque (Persée, Thésée), Alcide/Hercule n'avait pas réalisé qu'un seul exploit, mais il eut une vie bien remplie (d'actes héroïques assez peu célèbres en réalité) avant que ses plus connus (les 12 travaux) ne viennent bouleverser son destin.
Suite à l'un de ses exploits (la victoire contre Erginos), Créon donna à Alcide sa fille Mégara, avec qui il eut plusieurs enfants (leur nombre varie en fonction des auteurs, de 2 à 8). Héra, agacée par cette vie parfaite, rendit subitement Alcide totalement fou. Il se mit subitement à tuer tout le monde autour de lui, incluant ses enfants et sa femme, avant de sombrer dans l'inconscience. À son réveil, de nouveau lucide, il peina à accepter ce qu'il venait de se produire. Sur le point de se suicider, Thésée parvint à le convaincre de ne pas le faire et l'amena voir une Oracle à Delphes. Après lui avoir raconté ce qu'il s'est passé, elle lui expliqua en retour qu'Héra l'avait rendu fou et qu'elle le mettait à l'épreuve. En son honneur il devrait changer de nom et deviendrait donc Heracles/Hercule (ce qui signifie "gloire d'Héra"). Pour expier ses fautes, il devrait se mettre 10 ans durant (dans le mythe initial chaque épreuve se déroule sur une année complète ou presque) au service du régent du trône de l'Argolide, son cousin Eurysthée. S'il parvenait à les exécuter, il deviendrait alors immortel.
Malgré le peu d'estime qu'il avait pour lui, Heracles finit par accepter la proposition de la pythie.
Bientôt la suite...
Et voilà, on s'approche de la fin de cette page
En attendant, je compte sur vous pour mettre un petit commentaire pour dire au monde entier que vous avez bien aimé mon livre :
ça peut être soit sur Amazon, soit sur Babelio. Sachez qu'en contre partie, je vous en serai éternellement reconnaissant.
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